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10/12/2023
Après Martin Scorsese et son "Killers of the Flower Moon" Apple nous sort son deuxième atout cinéma de l'année avec Risley Scott qui s'attaque à "Napoléon" dans une version de plus de 4h rabotée à 2 h 40 pour passer au cinéma. Ridley Scott ? Le réalisateur de "Gladiator", "Alien" et "Blade Runner" ? Attention les yeux, ça va surement envoyer du lourd ! Enfin... c'est ce que je pensais puisque je faisais confiance à Apple pour mettre les sesterces et au réalisateur pour nous montrer qu'à 86 ans il avait encore la gnac. 86 ans ? Ah oui, quand même...
Le résultat ? Une suite de deception, que ce soit dans le choix des acteurs (Joachim Phoenix est surement un poids lourd qui permet de rajouter des au budget mais il a 49 ans et rien n'est fait pour "cacher" on âge alors qu'il est censé incarner Napoléon de sa jeunesse (en 1793 le jeune Napoléon a 24 ans) à sa mort (à 51 ans donc pile dans la trache d'âge de l'acteur). Est-ce gênant ? Quand on veut nous montrer un jeune homme sûr de lui sur le champ de bataille mais novice dans les choses de l'Amour, oui... quand on veut comprendre pourquoi le "gamin" étonne par son expérience et sa hardiesse dans les premières bataille, également... bref, nous raconter la vie d'un bonhomme avec un mannequin qui ne bouge pas d'un poil, c'était osé comme pari et ça n'a pas fonctionné avec moi (et je ne parlerais pas de certaines postures qui font davantage penser à notre Gérard Depardieu national - surement un hommage - qu'à un empereur en pleine possession de ses moyens)
A coté de cela, les choix des scénaristes laissent perplexes : s'il est toujours intéressant de voir un des hommes marquant de l'Histoire de la France raconté par un américain, les routes prisent pour nous raconter l'homme ne m'ont pas raconté grand chose. Grand stratège militaire ? Il dit en effet "savoir ou placer les canons". Comme dans un vulgaire manga, le gars arrive, lance la bataille et repart vers de nouvelles aventures. Il a étudié l'adversaire ? Il a des informations fraiches et fiables ? Il a payé pour apprendre ? Aucune idée, il suffit de dire qu'il s'appelle Napoléon pour que tout passe. pourquoi a-t-il poussé sa conquète Russe alors qu'on lui demandait de ne pas le faire et que l'hiver arrivait ? Mystère... peut-être pour revenir plus vite auprès e Joséphine ? Ah, la fameuse femme qui aurait mené par le bout du nez le célèbre empereur...
Théorie encore une fois qui aurait pu être intréessante si elle ne donnat ps lieu à des scènes hilarante dans leur construction. Napoléon à Joséphine : tu n'es rien sans moi. Réponse de Joséphine à Napoléon : tu n'es rien sans moi. Et personne n'explose de rire dans la salle ? Sérieusement... Je vous passe le questionnement sur les problème de fertilité des deux compères puisqu'on demande à Napoléon de se "tester" avec une autre femme pour voir si le problème vient de lui... alors que Josphine a eu 2 enfants et qu'on ne nous dit rien sur ce qui ferait douter de sa capacité à en avoir un troisième. Pas grave... ça passe.
Les scènes d'action donnent quoi ? Les plus marquantes sont dans la bande annonce et pas une n'arrive à la cheville de la scène d'ouverture de Gladiator. Le souffle visuel n'est pas là mais les spécialistes apprécieront peut être ces batailles qui ressemblent davantage à un combat romain/gaulois dans Astériex (avec bataillon mis en forme "tortue") qu'à une guerre totale (on nous rappelle à la fin du film le nombre de mort mais... on ne nous dit pas si ce sont tous les morts ou seulement ceux dans l'armée napoléonienne) dans laquelle le méga stratège passe simplement pour une poule sans tête qui fonce droit devant sans réfléchir.
Enfin, la musique. On n'y pense pas assez mais entendre quelques notes de "Gladiator" suffit à vous plonger dans l'action quand les images sont là et... à vous rappeler les images quand il n'y a que le son et que fermer les yeux suffit a revoir ces rangées de cavaliers, ces fleches qui décollent avant de fondre sur les adversaire, ces bois dans lesquels on se cache avant d'attaquer. Merci Hans Zimmer. Cette fois ça commence avec des chanson françaises qui directement nous sortent le cliché "beret/baguette" avant que Patrick Bennet prenne la suite pour une partition tout sauf remarquable.
Au final le film ne gagne dans aucune catégorie dans laquelle il concourt. Je ne voulais pas voir la vie de Napoléon de A à Z mais essayer de comprendre l'une ou l'autre des facettes de cet homme qui reste aujourd'hui assez clivant. Au final, j'ai vu un film qui manque de gniac et des acteurs qui n'impriment pas la pellicule. Damned, encore un coup des anglais ;-)
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